L'histoire de la Curée, c'est l'histoire d'Artistide Rougon, dit Sacard, spéculateur qui fait rapidement fortune grâce aux terrains à batir à Paris, à l'époque des travaux du baron Haussmann qui restrureront tout Paris.
Il s'inscrit dans la fresque des Rougon-macquart que Zola développe sur plusieurs livres, consacrant chacun à un des membres de cette famille.
C'est l'histoire de tragédies humaines au nom de l'argent.
La curée désigne le dépeçage de Paris par ces spéculateurs, qui rachètent ces terrains pour trois fois rien, sachant qu'ils seront rachetés par l'état à prix d'or dans l'optique de ces grands travaux.
Aristide n'hésite pas, au nom de l'argent, a escroqué ces gens, a depecé Paris.
Cet argent qu'il amasse ne le rend que plus désireux d'en amasser encore et toujours plus. Ayant subi des revers de fortune, il n'hésite pas à escroquer sa deuxième épouse pour récupérer l'héritage qu'elle a reçu, puis à l'abandonner.
Cette deuxième épouse est foulée au sol par Aristide, épousée pour l'argent, escroquée, inconsidérée - elle aura en effet une relation semi-incestueuse avec Maxime, fils du premier mariage d'Aristide, dont celui-ci sera au courant. Maxime l'abandonnera, comme Aristide l'a abandonné.
Comme tous les romans de Zola, c'est un roman qui prend à la gorge, dépeignant la misère humaine dans toute sa cruauté, dans tous ses travers, l'humanité dans tout ce qu'elle a de plus vil, et en même temps de plus poignant.
On ne peut rester indifférent face à tant de souffrance.
Un des meilleurs romans de Zola, dans lequel on est saisi à chaque page, et où on retient son souffle jusqu'à la dernière.